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Auteur(s) : Novethic
Date de publication: 19 sept. 2012
Editeur : Novethic
Novethic a analysé la communication de 31 banques et assurances européennes sur quatre thèmes de la RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) : l’environnement, le social, la gouvernance et les produits et services qu’elles offrent. L’objectif était d’évaluer comment le secteur financier répond aux interrogations qu’il suscite depuis la crise. Si les entreprises étudiées ont une communication détaillée sur leur politique sociale ou la gestion de leurs impacts environnementaux directs, elles donnent beaucoup moins d’informations sur des enjeux de gouvernance sensibles comme la rémunération des dirigeants ou les paradis fiscaux.
Près de 50 points séparent l’entreprise la mieux classée de la plus mal notée
L’étude du reporting des principales banques et assurances européennes montre qu’elles sont encore loin de partager la même vision des priorités en termes de RSE, démarche dans laquelle elles s’engagent volontairement. Les 6 premières entreprises du classement - Generali (Italie), Crédit Agricole (France), BNP Paribas (France), Société Générale (France), Rabobank (Pays-Bas), Aviva (Royaume-Uni) et Deutsche Bank (Allemagne) - ont une communication globalement responsable, même si les degrés de qualité et de précision de leur reporting restent variables. Certaines peuvent privilégier l’environnement, d’autres la gouvernance, mais sans indicateurs et périmètres communs, il est difficile d’identifier les entreprises les plus performantes en termes de RSE.
Sujets privilégiés : politique sociale et limitation des impacts environnementaux
La finance est un secteur à faible impact environnemental direct et qui dispose de bons avantages sociaux pour ses salariés. Ces deux thèmes sont donc privilégiés dans les reporting des deux tiers des banques et assurances analysées. La plupart d’entre elles publient des évaluations chiffrées de leur consommation d’eau, de papier et d’énergie, ou encore de leurs émissions de CO2 directes. Près de deux tiers indiquent même des objectifs de réduction de leur empreinte environnementale.
Face à la pression des ONG qui demandent au secteur financier de prendre en compte des critères environnementaux dans ses politiques d’investissement, il est intéressant de noter que la moitié des banques et assurances du panel reconnaissent avoir une responsabilité sur les conséquences environnementales des activités qu’elles financent. Cela pourrait, à terme, faire évoluer les modèles de sélection des projets mais pour l’instant, une seule banque mentionne un objectif de mesure des émissions de CO2 induites par ses métiers.
La communication RSE n’est pas à la hauteur des attentes des parties prenantes
Si les informations publiées par les banques et les assurances sont assez variées, elles ne répondent globalement pas aux attentes de leurs parties prenantes qui espèrent que la crise financière modifie les pratiques du secteur. C’est le cas, par exemple, sur les modes de rémunérations des dirigeants qui continuent à manquer de transparence, ou des paradis fiscaux qui ne sont traités que par trois entreprises seulement sur trente-et-une.
Pas de plan