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Auteur(s) : Ministère des Affaires étrangères
Date de publication: 25 mars 2013
Editeur : Ministère des Affaires étrangères
L’intérêt croissant accordé à la composante scientifique dans la politique étrangère des États est étroitement lié à la mondialisation, aux nouveaux enjeux économiques et à la montée de défis globaux tels que les maladies émergentes, la pénurie d’énergie, le changement climatique, la perte de biodiversité, la disponibilité des ressources en eau, la gestion des catastrophes naturelles, la sécurité alimentaire. Pour mieux comprendre et résoudre ces enjeux globaux, il est nécessaire de sensibiliser et mobiliser les acteurs de la recherche dans des réseaux de coopération internationaux. Par ailleurs, la science doit contribuer à éclairer les débats internationaux sur ces questions, au travers d'instances scientifiques mondialisées ou multilatérales.
Depuis des années, la France a fait de la coopération scientifique et de recherche un élément clé de sa politique d'influence sur la scène internationale. Cette coopération assure la promotion de l’image d’excellence scientifique et technologique de notre pays, contribue à son attractivité auprès des chercheurs étrangers. Elle permet de créer, sur le long terme, des réseaux et des partenariats qui offrent aux chercheurs français des opportunités de développement international de carrière. Elle contribue également au rayonnement de la recherche scientifique française et au maintien de sa compétitivité dans les domaines de pointe et, plus généralement, soutient la compétitivité des entreprises françaises à l’export.
Plus récemment, les objectifs que le Gouvernement français s’est assignés consistent à accroître la contribution de la recherche française dans l’espace scientifique mondial, à renforcer son engagement pour relever les défis globaux liés aux biens publics mondiaux, à mobiliser les scientifiques pour la recherche au service du développement, à favoriser l’accroissement de la mobilité des chercheurs et le déploiement de la politique d’innovation en soutien aux stratégies internationales des entreprises françaises.
La France, qui considère depuis de nombreuses décennies la coopération scientifique comme un facteur de dialogue entre les peuples et un vecteur de développement et de renforcement de l’excellence nationale, voit son approche confortée par l’émergence du concept de « diplomatie scientifique ». Développé aux États-Unis et largement diffusé dans le monde anglosaxon, il a pu être défini comme « l’utilisation et l’application de la coopération scientifique pour aider à établir des liens et renforcer les relations entre les sociétés, notamment dans les domaines où il pourrait ne pas y avoir d’autres moyens d’approche au niveau officiel ». Aux États-Unis, cette inflexion s’est traduite notamment par la nomination d’envoyés scientifiques chargés de renouer les fils du dialogue avec les élites dans le monde musulman (Moyen-Orient, Afrique, Asie du Sud-est) et de leur offrir des perspectives.
L’utilisation de la science comme moyen d’influence, parmi différents éléments constitutifs du soft power, ne saurait cependant constituer l’unique raison d’être de la coopération scientifique internationale. Celle-ci trouve avant tout sa justification dans l’accroissement de la connaissance qu’elle permet. En outre, un récent rapport de la Banque mondiale sur « la construction de sociétés de la connaissance », tend à montrer que le principal facteur de développement économique et social est, aujourd’hui, la promotion et l'application des savoirs. L’Union européenne a fait sien ce constat en adoptant une stratégie de croissance qui propose d’investir 3% du PIB européen dans la recherche et développement (R&D) à l’horizon 2020 Aussi, la diplomatie scientifique contribue-telle à une approche « intelligente » de notre influence politique, économique et culturelle associée à la montée en puissance des enjeux globaux.
Introduction
1. La France, acteur de la science à l’international
1.1. La diplomatie doit aider la recherche française à s’organiser hors de ses frontières, à se structurer à l’international et à s'insérer, avec succès, dans la compétition entre les grands pays producteurs de recherche
1.2. La coopération scientifique joue un rôle moteur dans l’attractivité de la France vis-à-vis des chercheurs étrangers et l'établissement de partenariats d’excellence
1.3. La politique de la France vis-à-vis des grandes infrastructures de recherche est aussi une donnée essentielle de l’influence de notre pays à l’étranger
2. La science comme vecteur d'influence de la politique étrangère de la France
2.1. La recherche peut être un vecteur efficace de dialogue politique et contribuer au développement ou au maintien des relations entre États quand la diplomatie traditionnelle trouve ses limites
2.2. La recherche est un élément constitutif et déterminant pour les projets d'intégration régionale soutenus au plan politique par la France
2.3. La recherche pour le développement, domaine privilégié de la coopération française
2.4. La recherche peut également, au niveau multilatéral, contribuer à forger des consensus internationaux autour des enjeux globaux
3. Un outil de coopération, de veille et d’expertise au service du développement, de l’innovation et des enjeux globaux : orientations pour l’avenir
3.1. Contribuer à renforcer l'attractivité de la France, en concertation avec le MESR et les acteurs de la recherche
3.2. Mobiliser le réseau de coopération scientifique sur les enjeux de la diplomatie scientifique
3.3. Accroître la visibilité de l’action française en faveur de la recherche pour le développement et conforter le rôle de leader de la France dans ce domaine au plan international
Liste des sigles
Carte de la coopération scientifique : le réseau, les instruments